Le monde brunit mais haut les coeurs !
Battants, brûlants, dansants. Hourya, le mot résonne encore sur les places de la liberté. Elle se rétrécit à vue d’oeil la Liberté. Et l’Egalité ? Et la Fraternité ? Et la Sororité ? Alors oui, il faut se battre. Pour habiter nos corps et en disposer librement. Qu’est ce que ça peut leur faire aux hommes qu’une femme veuille avorter s’énervait une jeune fille de 13 ans en plongeant dans mes yeux. Pour elle, nous nous battons. Pour accueillir encore et toujours, à coeurs ouverts et sans frontières, nous nous battons. Pour dire les ruines, les déplacés, les générations mutilées, nous nous battons. Pour la Palestine comme Etat, nous nous battons. Contre les murs, les milices et les barbelés, nous nous battons. Parce que les USA, c’est en face de nous. Parce que la Hongrie, l’Italie, les Pays Bas, la Slovaquie sont tout à côté de nous. Parce que notre Assemblée pue les chemises brunes, nous nous battons avec le théâtre, arme de liberté disait Augusto Boal. Avec tout ce qui nous fait résonner à l’intérieur.
2 femmes qui s’aiment dans le blues, c’est Bleu Nuit. 2 hommes qui s’aiment et s’admirent dans leurs failles, c’est Bruno et Tonio. Dire des mots qui nous dépassent et manifester pour changer le monde, c’est Nous, Le Peuple. Dire les révoltés, l’amour inconditionnel et les barricades, c’est la lecture des Misérables. Ouvrir au monde qui nous entoure, c’est notre théâtre forum. Se sentir vivant, encore et toujours, c’est le tango  dans les mains en EHPAD !

J’ai dépensé des années de ma jeunesse à scander: 
Un seul Etat du Fleuve à la Mer !

Asmaa Azaizeh, poétesse palestinienne